Les débuts avec les chevaux
Née aux Pays-Bas en 1961, ma première expérience équestre fut sur le dos d’un magnifique frison. J’avais 7 ans. Depuis ce jour, la tête dans les étoiles, jamais plus mon émerveillement pour cet être exceptionnel ne s’éteignit. Notre déménagement en Belgique en 1968 n’y changea rien. Immédiatement, je cherchai et trouvai un centre équestre où, comme tout le monde, j’appris les bases de ce qui allait finalement guider le reste de ma vie : l’équitation. De père ingénieur et de mère au foyer, je grandis dans une famille de 6 enfants. À la maison, chacun recherchait à sa manière son épanouissement, mais je fus la seule à partir sur cette route-là. C’est ainsi que dès l’âge de 14 ans, je reçus mon premier cheval Tiapko… le Frison de mes rêves ! Durant des années, lui et moi partions par monts et par vaux, seuls ou accompagnés. Balades, petits parcours d’obstacles, jeux équestres, tout, tous les deux.
La découverte d’une discipline Équestre
Les années passèrent, et Tiapko mourut. Une jument frisonne suivit. À cette époque, j’avoue que j’avais l’impression d’avoir fait le tour de ce que je pouvais apprendre en centre équestre. Aussi prenais-je conscience du fait qu’en réalité j’étais à la recherche d’autre chose… quelque chose de plus noble, de plus fin, de plus harmonieux… mais je n’avais aucune idée où chercher. Par ouï-dire, j’appris l’existence d’un grand Maître… Nuno Oliveira. Un écuyer portugais qui venait en Belgique régulièrement, non loin de chez moi, afin d’y dispenser ses leçons. Un certain nombre d’ouvrages existaient déjà à son sujet et me montraient exactement ce que je cherchais. Néanmoins, je n’avais à l’époque pas les moyens de m’offrir les conseils d’un tel Maître. Quelques années plus tard, alors que je cherchais de l’aide pour le débourrage de mon poulain croisé frison/espagnol, la vie mit sur ma route celle qui, finalement, changea le cours des choses : Sue Oliveira, belle-fille du grand Maître. Et ce fut la révélation, en quelques cours, Sue ne m’apporta pas seulement les solutions que je cherchais, mais aussi toute l’équitation dont je rêvais depuis si longtemps : l’équitation légère.
Le commencement d’une passion
Ma vie s’en trouva réellement transformée : elle me parla de son beau-père, du Portugal, des chevaux lusitaniens et me fit découvrir ce que j’appelle « l’autre dimension équestre ». Pendant une dizaine d’années, elle me prodigua ses conseils, et j’achetai mes premiers chevaux lusitaniens. J’ouvris ma propre écurie (2005), en Champagne (France) et continuai sans relâche et passionnément sur la route des découvertes en commençant à mon tour à donner des leçons. Lorsqu’elle nous quitta en 2007, je perdis mon Mentor et mon amie… mais pas ma voie, car c’était elle qui me l’avait révélée ! Bien d’autres grandes pointures de cette belle équitation académique de tradition française ont ensuite accepté de venir chez nous, à Terre au Soleil, notre écurie Champenoise et y donnèrent de nombreux stages : Sara Oliveira (petite-fille du Maître), Hélène Arianoff, Dany Lahaye, Valérie Fratellini, Alisée Froment, Gonçalo Carvalho, Patrizio Allori, Catherine Laurenty et pardon si j’en oublie… Tous m’ont prodigué leurs précieux conseils, travaillé avec moi, mes chevaux, et discuté passionnément des soirées et des soirées entières ! Chaque année aussi, nous nous rendions au Portugal, mon mari et moi, et y firent, par le biais des chevaux, la connaissance de nombreux éleveurs, cavaliers, écuyers, juges et présentateurs… la liste est longue !
Continuer d’apprendre et transmettre
Puis vint l’été 2014, celui où nous avons décidé de venir nous installer avec nos chevaux dans ce merveilleux pays, devenu notre pays d’adoption. Une nouvelle écurie y est née : la Quinta Cavaluz, située à 30 minutes seulement de la capitale et pas plus de la mer ! Certains de nos compagnons nous ont quittés… des nouveaux nous ont rejoints. Tous travaillent quotidiennement dans le calme, la détente et la plus grande finesse possible. Les leçons continuent. La recherche aussi… De temps à autre une petite démonstration… Aujourd’hui, dès que possible, je continue également de prendre des cours, encore et toujours, entre autres chez Luis Valença ou avec Léa Forge. Bref, ma route se poursuit, ma recherche aussi, passionnément et tout simplement avec les chevaux.
À bientôt !
Eva
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