Direction Ribatejo, à la découverte de Santarém.
En route pour une petite escapade à Santarém. La première chose troublante, c’est la prononciation du nom de la ville. Le « m » final ne se prononce pas. Dans la bouche, il devient comme un « i ». Collé au « ré » qui le précède, il forme donc une syllabe « réi » qui se prononce « reille » … comme dans « oreille ». C’est entendu ?
Une ville chargée d’histoire
Avec un peu moins de 30.000 habitants, Santarém occupe la 41ème place du classement des villes portugaises. Elle est la capitale provinciale du Ribatejo, une région connue pour ses vins généreux, ses taureaux et ses chevaux, nos chéris lusitaniens.
Soulignons à ce propos que la célèbre Golegã – la capitale du cheval dont nous reparlerons dans un prochain post – est un district de Santarém. Les 2 entités sont distantes d’environ 30 minutes en voiture.
De haute lutte, Santarém fut conquise aux Maures en l’an 1147 par le premier Roi du Portugal, Dom Afonso Henriques.
Comme un donjon sur le Tage
En visitant le Jardim das Portas do Sol – le jardin de la porte du soleil -, vous ne pourrez d’ailleurs pas manquer la statue équestre de celui que les livres d’histoire dénomment « Le Conquérant ». Agréable et verdoyant, le parc offre une vue plongeante sur le Tage. Construit sur les ruines du château qui fut une résidence royale au Moyen-âge, il offre un point de vue enchanteur.
Perchée sur son pic, Santarém avait une importance stratégique évidente. Aujourd’hui, fort heureusement, les enjeux plus paisibles du tourisme ont pris le pas sur le temps des batailles.
Dans le centre historique, l’entrelacs des petites ruelles invite à la détente. Les amateurs de jolies pierres seront étonnés par le nombre et la beauté des édifices religieux que l’on peut découvrir dans la ville parfois citée comme la capitale du gothique au Portugal.

Eglises et monuments
Vos pas flâneurs vous mèneront immanquablement vers la Catedral Nossa Senhora da Conceiçao notamment connue pour son orgue de conception britannique.
L’église Santa Maria de Alcaçova, la plus ancienne de la ville, mérite elle aussi votre curiosité, tout comme l’église Notre-Dame de Marvila – Igreja de Nossa Senhora de Marvila -, bâtie au 12ème siècle et revêtue d’azulejos du plus bel effet.
Le Couvent S. Francisco sollicitera lui aussi votre regard attentif. Avec ses piliers fins et ses sculptures élégantes, il illustre les grands courants de l’architecture, du gothique au baroque, en passant par l’art manuélin et la Renaissance.
Si vous tombez dans les bonnes heures, ne zappez pas la flânerie gourmande au Mercado Municipal, construit en 1930. Les bonnes choses dans un décor de choix, ça ne se rate pas.
Côté musées, la ville héberge le centre d’interprétation Urbi Scallabis. Ce lieu permet de voir toute l’évolution de la cité sur une ligne du temps, de l’ère préhistorique à nos jours. Dans un autre registre, si vous aimez les choses de la campagne, poussez la porte du Musée Agricole – Museu do Campo Fernando Peralta – inauguré en 2009.
Changez d’itinéraire !
Pour rejoindre Santarém au départ de la Quinta Cavaluz, comptez environ 45’ via l’autoroute. Bitume parfait et trafic nul : un régal. Au retour, nous vous suggérons le chemin des écoliers et les petites routes, avec un crochet par Almeirim (photo) pour un repas dont vous nous direz des nouvelles.

Cette petite entité est la capitale de la « soupe de pierre » – sopa da pedra -, un plat incontournable au Portugal. Et c’est clairement là qu’elle est la meilleure. Nous n’avons pas fait toutes les adresses, mais la recette proposée au restaurant Tertulia da Quinta est à tomber sur les rotules. Pour les amateurs de recettes insolites, ajoutons que le chef maîtrise aussi le « cataplana » terre et mer comme personne. Son mariage de porc noir et de gambas est encore gravé sur mes papilles. Un choix draconien vous attend …